Danger ...

400 fantômes par an repérés sur nos routes
Qui sont-ils ?
Comment est-ce possible ?

Un système de protection: la main jaune

BRUXELLES Les voitures à contresens, c'est la hantise des automobilistes. Les accidents provoqués sont heureusement rares mais souvent tragiques, comme l'a démontré le terrible crash sur l'A 54 en mars 2006 , accident qui a fait 4 morts et 2 blessés. On se souviendra aussi d'un autre carambolage dramatique, en octobre 2005, sur l'E 42 près de Péruwelz.

Chaque année, le nombre de conducteurs fantômes signalés à la police de la route tourne autour de 400 en moyenne. En 2004, selon des données citées par le ministre de la Mobilité Renaat Landuyt (SP.A), 363 fantômes ont été répertoriés, pour 410 en 2003. Un grand nombre de ces conducteurs ne sont jamais retrouvés et quittent la route sans encombre, malgré les frayeurs causées.

En 2004, 33 automobilistes fantômes ont pu être interceptés par la police. Mais treize avaient déjà provoqué un accident. Le bilan 2004 fait état d'un mort et de cinq blessés graves. En 2003, il était plus lourd: 4 morts, 5 blessés graves.

Plusieurs facteurs sont régulièrement mis en avant pour expliquer le comportement des conducteurs fantômes. Les conditions climatiques (brouillard, notamment) et la distraction interviennent, mais seraient nettement moins déterminantes que l'alcool et l'âge du conducteur. Une bonne proportion des conducteurs fantômes ont plus de 70 ans et se sont perdus dans les bretelles d'accès, confondant entrée et sortie de la voie rapide. Plusieurs systèmes de protection existent, comme de petits panneaux qui se lèvent devant les voitures qui s'engagent dans une bretelle à contre-courant. La Belgique n'applique aujourd'hui qu'une seule mesure de sécurité: de grands panneaux jaunes, avec une main noire, à l'entrée des bretelles dangereuses.
© La Dernière Heure 2006